07 décembre 2015

SENEGAL : Ziguinchor BC : Le maintien en N1 et la résolution des problèmes récurrents préoccupent les dirigeants

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L’équipe féminine de Ziguinchor Basket Club (Zbc) manque presque de tout. Mais, elle envisage de se battre pour se maintenir en National 1 où elle vient d’accéder. Et le club compte sur le soutien des autorités politiques de la région et de toutes les bonnes volontés.
Ziguinchor Basket Club a accédé de nouveau, cette année, à l’élite du basket féminin national, après sa descente en D2 en 2012. « Aujourd’hui, nous tendons la main à tous, notamment à ceux qui ont eu à pratiquer le basket-ball et à évoluer dans cette discipline sportive en qualité de dirigeant ou d’entraîneur, ainsi qu’aux autres personnes ressources, pour mieux gérer l’équipe et la maintenir en première division. Car, notre ambition, c’est d’y rester », nous a confié le président du club, Boubacar Bodian. Ce qui le préoccupe, c’est, entre autres, la présence dans l’équipe d’un certain nombre d’élèves dont la plupart sont en classe d’examen.
Puisque le club se déplace trois fois dans le mois pour aller jouer soit à Dakar, St. Louis, soit à Mbour. Ce que certains parents ne cautionneront pas, craignant pour l’avenir scolaire de leurs filles. « Parce qu’à chaque fois nous quittons Ziguinchor le vendredi pour ne rentrer que le lundi, obligeant les élèves à reprendre le chemin de l’école le mardi, après avoir raté trois jours de cours : vendredi, samedi et lundi », a fait remarquer avec regret le président de Zbc.  
  Par ailleurs, Boubacar Bodian a estimé insuffisants les 145.000 FCfa que la fédération de basketball donne à son équipe pour son déplacement, aller et retour, à Dakar. A l’en croire, les transporteurs réclament 500.000 et le club négocie jusqu’à 450.000 FCfa. Sans compter les frais de la traversée du bac de Gambie (300 FCfa pour chacune des 16 personnes constituant l’équipe et l’encadrement), l’hébergement et la restauration.
« Cela ne nous coûte pas moins de 300.000 francs », a indiqué M. Bodian. Il a demandé au maire de la ville, Abdoulaye Baldé, de continuer à aider les joueuses de Ziguinchor Basket club, en renouvelant la subvention de 3 millions de FCfa qu’il leur accordait et qu’elles ne reçoivent plus depuis deux ans.
De plus, le président de Zbc a invité la fédération à revoir à la hausse sa subvention de transport au club sudiste féminin de basketball.
Moyens matériels et ressources humaines
Quant à l’entraîneur de Ziguinchor Basket Club, Jean Charles Goudiaby, plus connu sous le sobriquet de « Prince », il a estimé que le maintien de son équipe en N1 est possible.
« A la seule condition, a-t-il précisé, que les moyens matériels, ainsi que les ressources humaines et financières suivent ». D’après lui, son club souffre d’une insuffisance d’équipements (ballons, maillots, dossards pour les entraînements, chaussures pour les joueuses, etc.). Prince a lancé un appel aux autorités politiques de la région et à toutes les bonnes volontés pour aider son club à pallier ces problèmes. « Nous travaillons sans salaire, les joueuses n’ont aucun émolument et personne n’est pris en charge sur le plan sanitaire. Il arrive qu’une joueuse se blesse au cours d’un entraînement ou d’un match et qu’elle ne puisse pas être soignée rapidement », a déploré Jean Charles Goudiaby.
  Le coach de Zbc n’a pas occulté leurs conditions difficiles de déplacement, à bord de véhicules « Ndiaga Ndiaye », et les frais de voyage « exorbitants » auxquels son club fait toujours face. En outre, l’entraîneur a souhaité que les anciennes joueuses de Zbc, qui évoluent actuellement dans les clubs dakarois, soient motivées pour revenir renforcer l’équipe et relever son niveau technique.
Par ailleurs, Prince a invité les centres de formation de basketball de la place à fournir des joueuses à son équipe pour permettre à ces dernières de montrer leurs talents.
Sur un autre registre, Prince Goudiaby a demandé à la fédération de revoir son calendrier de programmation des rencontres de basketball. Il n’a pas apprécié le fait que Zbc voyage tous les quinze jours (pour aller jouer, soit à Dakar, St. Louis soit à Mbour) et ensuite, revenir à Ziguinchor, s’entraîner deux à trois jours pour préparer son prochain match et après, reprendre la route. A son avis, son équipe est celle qui sort le plus et parcourt la plus longue distance, par rapport aux autres clubs qui ne viennent qu’une seule fois à Ziguinchor dans l’année, selon notre vis-à-vis.