23 décembre 2013

SENEGAL : Les chantiers obligatoires du CNBB - Normalisation ! Le mot est prononcé.

Il revient donc à cette structure de normaliser, rendre normal, de faire correspondre à LA NORME. En d’autres termes, il appartient à cette entité de d’(r)établir un Basket Ball Sénégalais conforme aux Normes. Quelles normes ? Je ne sais pas.
Et, de toute manière je ne pense pas que le ministère ait mis en place ce comité sans pour autant lui fixer des objectifs clairs. Par conséquent, je ne vais pas m’attarder sur ce comité ni sur sa composition, encore moins sur la question des infrastructures. Ce que les initiateurs et acteurs de cette normalisation doivent savoir c’est que à la fin de la période de normalisation, il ya des livrables impératifs. je n’en citerai que trois :


photo aim sport
photo aim sport
Une Fédération de Basket avec un organigramme fonctionnel et opérant :
En rupture avec les fédérations monocéphales connues jusqu’ici, ces fédérations  avec un Président qui est chargé de l’organisation, chargé de la communication, de la  trésorerie, chargé du marketing, du sponsoring… , il nous faut une structure fonctionnelle avec des responsabilités claires aux mains de personnes pouvant les remplir.  Il est nécessaire de rompre avec ces fédérations  où le championnat, les compétitions et  les sponsors, sont ceux du président et non ceux de la discipline.  Ces fédérations où la seule procédure administrative et financière valable reste la volonté et l’humeur du président.  
Il nous faut aboutir à une fédération,  au sens premier du terme, qui, en plus d’être celle de la  discipline sportive, est celle des cœurs de tous les acteurs du basket-ball sénégalais. Il est impératif de jeter les bases d’une collaboration efficace, sincère et franche entre tous les acteurs du monde du basket et  que les ambitions internationales ne prennent plus le dessus sur le patriotisme.
 
La Promotion de la discipline
J’ai été témoin de tontine pour l’achat de chaussures d’entrainements ; de cours de renforcement scolaire (dans un coin de l’espace d’entrainement) pris en charge par un coach ; réinsertion scolaire par un coach…
 Le Normal voudrait que tous les jeunes sénégalaises et sénégalais puissent jouer le basket dans leur localité. Le Normal voudrait aussi que si la fédération n’y arrive pas, qu’un appui soit fait à ceux qui le font à sa place.
De Saint-louis à Kolda, si ce n’était la motivation personnelle de militants dévoués de la balle orange, beaucoup de jeunes auraient ignoré le son émis par une balle sur la planche.  En réalité,  il n’existe aucune politique  sérieuse de promotion du basket- Ball à travers le pays.  Les initiatives individuelles développées dans les cours des Ecoles, les terrains des CEDEPS, les terrains des casernes…, de Matam à Kolda en passant par Kaolack  n’ont  pas un seul soutien. Ils digèrent leurs repas au terrain et sont les seuls qui donnent véritablement corps à la vision du basket comme moyen d’éducation.
 
Mutations
S’il y a un aspect sur lequel tout le monde s’accorde, c’est bien sur celui de la nécessité de changer de manières de faire.
 Les observateurs avertis savent que les causes profondes de l’épisode des U 18 + TVA sont à chercher  dans la volonté de faire ce que personne n’a jamais fait. Ce Management Bélier n’a jamais fait de résultats durables. Dans notre cas, ça a abouti à fouler le principe premier du sport : l’éthique.  Le résultat durable ne peut être que la parfaite  conjugaison des efforts et des différents corps d’acteurs qui composent la discipline (arbitres, techniciens, administratifs...). Un Basket Sénégal performant et constant dans la performance  ne se décrète pas. Une approche programme avec des axes stratégiques clairs reste la seule issue pour     
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