26 mars 2011

REUNION : Bons pour la belle


SAINT-PAUL BC - BC DIONYSIEN - Aucun des deux derniers clubs en demi-finale n’imagine autre chose que la défaite ce soir. Bien malin qui pourrait annoncer un favori pour rejoindre le Tampon en finale.

Comme le remarquait Georges Assassa la semaine dernière, “ils nous avaient peut-être battus quatre fois cette année, mais jamais avec de gros écarts” (le plus gros, +12 en match aller de la première phase, ndlr). Donc, pour cette saison 2010-2011, le plus grand écart entre les deux formations a été creusé… la semaine dernière, du côté du BCD, cette fois (+22). “C’est un peu cela qui m’embête, l’ampleur du score final, réagit justement Grégory Damon. Cela leur laisse croire qu’ils peuvent venir gagner chez nous, on leur a donné de la confiance.” Pourtant, Georges Assassa a essayé de relativiser : “En tant que coach, je devais leur dire que, oui, on avait gagné ; oui, on l’a fait ; oui, nous avons eu un sursaut ; mais il faut surtout rester dans le même état d’esprit que la semaine dernière, car on peut faire encore mieux.”

Une victoire suffira aux deux

Il faudra, sans doute. Car si personne ne doute de la possibilité d’un nouveau départ tonitruant du BCD (18-0 en début du match samedi !), cette fois les Saint-Paulois ne devraient pas se refaire avoir… “On est passés totalement à travers. On connaissait les clés du match : le rebond, les pertes de balle, la réussite aux lancers. Pour les lancers, c’est logique de ne pas les rentrer, quand tu n’es plus en confiance. Pour le reste, on savait donc ce qu’il nous fallait travailler cette semaine.” Grégory Damon n’est d’ailleurs pas plus pessimiste que cela : “Cela faisait sourire quand je disais que le BCD était presque favori de cette demi-finale. Mais on est en play-offs, pas en championnat ! Il était évident qu’ils allaient réagir, ils étaient dos au mur ! Après, il vaut mieux perdre une fois de vingt points que vingt fois de un point.” Tout comme Emile, qui pense qu’on peut tromper mille personnes une fois, mais pas mille fois mille personnes, Grégory Damon prend un chewing-gum et continue : “C’est la première fois de la saison qu’on est mis pareillement en porte-à-faux, et hormis Ousmane Dabo, ou Stan pendant le deuxième quart-temps, personne n’a réagi. On a pris ce match à l’envers.” A l’envers d’un BCD insolent de réussite. De loin ? Cela se comprend, l’adresse vient souvent avec la confiance. De près ? Aussi ! “J’ai en tête cette image, lors de la dernière action du match, commente Assassa. Notre vétéran (Frédéric Payet, ndlr) crochète près du panier et marque. Des paniers qu’il ne mettait pas toujours dans les matches précédents. C’est un peu un symbole, le fait de réussir des paniers dits “faciles” que nous rations avant.” Ce soir, il ne sera plus question de grandes histoires d’ascendant psychologique, de vengeances ou de besoin de se faire du bien. Juste de gagner. “Je dis qu’on peut faire encore mieux, mais il faut juste aller en finale. Si on joue moins bien mais que l’on passe quand même, ça ira”, termine Georges Assassa. “Malheur au perdant, qui aura quasiment terminé sa saison ce soir ! conclut Grégory Damon. Cela donne de l’intérêt au match, et c’est tant mieux. Qu’on les écrase d’un point et c’est bon !”

Loïc Chaux

Ce soir (20h30) BC Saint-Paul - BC Dionysien Saint-Paul IV Aller (11/03) : 69-64 ; retour (19/03) : 67-89.

Saint-Paul change, pas le BCD
EFFECTIFS - Si le BCD, avant l’entraînement d’hier soir, n’avait prévu aucun changement par rapport au dernier match, en revanche, Saint-Paul en annonce trois. Guillaume Salün, blessé au talon la semaine dernière et préservé retrouve sa place au détriment de Pierre Dhaussy ; Vincent Manicon (absent pour raisons professionnelles samedi) revient aussi dans le groupe à la place de Léonard Chalopin. Enfin, Fernante quitte le groupe, remplacé par Patel.