24 juillet 2010

SENEGAL : Finale coupe du Sénégal (Hommes) : Duc-Ugb : L’examen final des ‘Etudiants’

Il y aura sans aucun doute du spectacle à Marius Ndiaye, ce dimanche. La finale de la coupe du Sénégal chez les Hommes, qui doit clôturer la saison 2010, aura un goût de derby estudiantin. Le Duc cherche sa première Coupe du Sénégal, tandis que l’Ugb se cherche une entrée dans les annales de l’histoire du basket sénégalais avec un premier sacre.

Après une première fois en 2008, les ‘Etudiants’ de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis remontent au cerceau demain, dimanche, à 17 h 30, au stadium Marius Ndiaye. Pour leur deuxième finale de Coupe du Sénégal, les ‘Etudiants’ de l’Ugb veulent signer leur entrée dans le cercle des champions en remportant leur premier trophée, après avoir raté le sacre à deux reprises. Ils ont perdu (57-70) la Coupe nationale en 2008 devant les militaires de l’Asfa et le championnat en 2009 face au Duc (74-80). Une victoire ce dimanche leur permettra de sauver leur saison avec un trophée. ‘On a l’obligation de sauver la saison. On n’est pas censé venir à Dakar et perdre la finale. Parce qu’il y a au moins trois ans de cela que l’Ugb part en finale et perd. On espère que cette fois sera la bonne’, prie le meneur Mamadou Ndoye.
L’Ugb fera face aux ‘Etudiants’ de Dakar. Champions du Sénégal et vainqueurs de la Coupe Saint-Michel, les protégés de Sir Parfait Adjivon n’ont plus rien à gagner cette saison. Ils n’ont perdu que la Coupe du maire de Dakar devant la Jeanne d’Arc. Les ‘Jaune et noir’ disputent leur quatrième finale de Coupe nationale qu’ils espèrent remporter pour une première fois ce dimanche. Les ‘Etudiants’ de Dakar et de Saint-Louis se connaissent bien. Ils remettent ce dimanche les compteurs à zéro après deux rencontres cette saison en championnat où ils ont partagé le point des victoires. Le Duc a battu (93-79) l’Ugb à Dakar, en demi-finale aller des Play-offs, avant d’être dominé par l’Ugb (70-83) au retour à domicile. Les Saint-louisiens ne pouvant rattraper l’écart des 14 points, seront éliminés. Un match nul !

En jetant un regard sur cette affiche, l’entraîneur de l’Asc Ville de Dakar, Cheikhou Diouf, par ailleurs ancien sélectionneur national des ‘Lions’, est d’avis que ‘cette finale sera très disputée. Parce que les deux équipes se ressemblent dans plusieurs secteurs. D’abord, dans le secteur de la cohésion. En effet, ce sont des équipes dont les joueurs évoluent ensemble depuis très longtemps.’ Il s’y ajoute qu’elles ont, d’après lui, un collectif assez huilé. Ce qui fait leur particularité, c’est d’avoir en leur sein des joueurs qui jouent ensemble depuis des années, ayant formé des groupes d’amis. Ce qui fait que ‘les deux équipes ont une densité collective et offensive extraordinaire’, fait-il observer. ‘Défensivement, elles sont solides même si, au niveau du Duc, il y a une plus grande densité, c’est-à-dire plus de garde. Parce qu’il y a plusieurs formes de défense et beaucoup d’autres formes de perturbation défensive’, analyse Cheikhou Diouf. Pour ce dernier, individuellement, les deux équipes regorgent de talent pur dans tous les secteurs. C’est pareil, estime-t-il, dans la discussion rationnelle et l’équilibre du jeu, ainsi que dans les relais.

Selon l’ancien entraîneur de l’Us Gorée, Cheikhou Diouf, pour s’attirer les faveurs de Dame Coupe, les ‘Etudiants’ du Duc et de l’Ugb auront besoin de deux clés. La première se trouve entre dans les mains de leurs entraîneurs.‘La finale va se jouer plus au niveau du coaching, c’est-à-dire cette capacité qu’aura l’un des deux entraîneurs à mettre des stratégies pour perturber le jeu de l’équipe d’en face’, explique-t-il. Et la deuxième clé, informe le technicien dakarois, ce sont les capacités individuelles de certains joueurs à prendre leurs responsabilités. Il s’agira de prendre par défaut des défenses qui seront bien organisées. Mais, il sera très difficile aux deux camps de trouver ces clés. ‘Ce sont deux équipes universitaires avec des joueurs intellectuellement très doués et forts. On va vers une finale très incertaine’, soutient Cheikhou Diouf.

Donald NDEBEKA