20 octobre 2009

REUNION : Sinacouty n’a pas perdu le Nord

Lise Sinacouty évolue aujourd’hui à Villeneuve-d’Ascq dans l’antichambre de la Pro A. En attendant mieux. Sept ans après son départ de la Réunion, Lise Sinacouty a parcouru du chemin depuis. Deux années au pôle France à Valenciennes, une saison à Paris, trois ans à Saint-Amand-les-Eaux. “J’étais en équipe de France à l’époque et je multipliais les allers-retours. Je passais plus de temps en Métropole qu’à la Réunion. J’ai décidé de m’installer ici. Je ne regrette pas ma décision. C’est vrai que j’ai bien bougé depuis ce temps”, rigole la Dionysienne. Depuis 2008, la jeune femme s’est posée à l’Entente Sportive Basket Villeneuve-d’Ascq Lille Métropole, ouf ! C’est l’un des grands clubs français féminins engagés en Coupe d’Europe. Quelques matchs en pro A féminin, et même une apparition en Euroligue l’année dernière, nous permettaient de rêver d’une carrière prometteuse au plus au niveau pour Lise Sinacouty. La Réunionnaise nous a vite ramenés sur terre. “Pour y arriver, c’est très dur. Si j’ai une opportunité, je la saisirai mais je ne me fais pas trop d’illusion...”, confesse la jeune fille. Alors que lui manque-t-il pour franchir le cap ? “Franchement, je ne pense pas qu’il me manque quelque chose en particulier. On va dire que c’est un cercle un peu fermé.” Elle n’en dira pas plus.

“C’est un cercle un peu fermé”

Mais il sera bientôt l’heure des choix pourtant. Car pour cette basketteuse de 21 ans, le cycle de formation arrive à son terme à l’issue de cette saison. “Exceptionnellement, je fais encore partie du centre de formation jusqu’à la fin du championnat. Après, j’aviserai en conséquence”, dit-elle lucide. La belle ne se fait pas de soucis, ses qualités sont reconnues. Convoitée par plusieurs clubs de N2 voire de N1, l’étranger lui fait même les yeux doux. “J’ai des propositions dans le Sud. J’ai même des contacts en Belgique, c’est mieux si on veut en vivre. En France, il faut un travail à côté sinon on n’y arrive pas”, explique la Nordiste d’adoption. Au pire, elle envisage un retour vers son île natale. “Ils sont fous ici, comment peut-on vivre toute une vie ici. Comme dit mon ami Rudy Picardo, à un moment donné “c’est suffisant”. Je compte bien revenir. Je vais voir en fonction de mon évolution au basket et de mes études”, conte l’ancienne joueuse du BCD. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Lise Sinacouty n’a pas perdu le Nord

Christophe Coindevel