27 octobre 2009

MAROC : Championnat du Maroc 2009-2010

Tour d’horizon avant le début de la saison

Dans l’Histoire du basket-ball national, seules deux équipes ont pu tenir la corde du championnat plus de deux fois de suite. Le FUS de Rabat (de 1977 à 1981) et le MAS de Fès (1996 à 1998). L’IRT champion du Maroc en titre malgré qu’il ait perdu, durant l’intersaison, des joueurs clé, a recruté des joueurs de qualité pour être candidat à sa propre succession. Mais le fauteuil de favori pour le titre 2009-2010, s’offre aussi, à commencer par l’ASS frustré du titre de champion ces trois dernières saisons, et se sent une fois encore de taille pour la première marche du podium. Mais sur le marché, il n’y a pas que l’IRT de l’ASS, l’ASE ; le FUS et le MAS sont capables à leur tour de perturber la sérénité des deux derniers finalistes.
Pour la nouvelle saison, le basket-ball national n’est pas loin de la béatitude que connaît d’habitude le football. Fini le démarrage dans la morosité et l’anonymat. Des transferts à casser la tirelire, des budgets qui grimpent comme une toile d’araignée, des renforts étrangers, certes de seconde catégorie, mais qui vont tout de même apporter une nouvelle touche à la compétition. Mais le manque de cohérence, d’objectifs, de directives, la non prise en compte des contextes locaux, la structure floue du championnat, l’incohérence dans les statuts et les règlements. Des statuts qu’on remodèle pour calmer la tempête, sans oublier l’arbitrage, que dirige une commission, qui n’en a que le nom, une commission dit-on, coiffée par le Président de la fédé, mais en réalité, c’est Mohamed Zabouri qui règne en maître sur la bouteille d’encre. Donc, le paysage 2009-2010, risque, et devant l’absence d’une structure claire, de sombrer dans la perplexité, comme c’était le cas lors de la finale, ou personne n’a pu répondre à la réserve déposée par l’ASS à l’encontre de l’IRT, ou encore le mic-mac qu’a connue la rencontre CODM –USF, un mic-mec qui a coûté a la formation du WAF, le passage à la division ‘’B’’. La gestion du basket-ball doit plus que jamais changer d’épaule, autrement dit, la grosse balle orange risque de sombrer un peu plus sur le plan international. Reste la compétition, les luttes pour le titre de champion du Maroc, pour la Coupe du Trône, qui une fois de plus, mettront aux prises les gros bras de la cour des grands à savoir :l’IRT, l’ASS, le MAS, le FUS, le Raja et à un déjà moins l’ASE, c’est maigre .
En attendant le verdict final prévu pour la fin du mois de juin, sauf imprévu, la première impression qui frôle notre esprit et celui des amateurs de la balle au panier, le championnat 2009-2010, sera des plus encombré, dans le haut comme dans le bas du tableau.
Avant de passer à la revue des équipes en course, une pensée pour le WAC qui, depuis sa création en 1937, rate l’entrée de la classe « A ».

Association Sportive
de Salé (ASS)
La saison dernière, le représentant de la rive droite du Bouregerg, s’il avait gagné le championnat du Maroc, allait rejoindre le panthéon du basket-ball national, et, c’est après avoir remporté la Coupe du Trône, le tournoi international de Salé et été finaliste du tournoi Hariri (Liban). Mais cœur qui soupire, n’a pas toujours ce qu’il désire. Frustré, par trois fois, l’ASS repart une nouvelle fois avec la foi, le même enthousiasme, pour faire mieux que la dernière fois. En partant du principe que le groupe n’a rien à se reprocher, quant à la perte du titre, si on exclue les départs de Pape Sow au MAS, Dasig Yogo (retour au pays), on décide de conserver la même ossature. Mais il fallait tout de même apporter de la chaire fraîche pour faire face à la concurrence qui bat son plein. Donc, on a fait venir, Abderrahim Najah du Raja, en plus de deux autres joueurs, un Américain et un Rwandais, pour compléter le tableau de l’entraîneur Serbe, un homme sur qui comptent les dirigeants Slaouis pour donner a leur équipe des bases solides sur le plan tactique. L’ASS va-t-elle enfin éviter le mauvais bonnet ?

L’Amal Sportive d’Essaouira (ASE)
La saison dernière, malgré un recrutement tous azimuts, la formation de la Cité des Alizés termine sur le banc des mauvais élèves. Une offense pour le président du club, tout comme pour l’entraîneur, qui comptait s’inviter en fin de saison à la table des grands. Grande lessive à l’ASE, du sol au plafond. Mais pour le ravalement il faut de nouveaux détergents, et là, une fois encore on recule devant rien. On recrute sans compter, et on dépense aussi sans compter. Sur le papier, le nouveau groupe parait plus solide que le précédent, mais est ce que la motivation des joueurs pour offrir à la ville d’Essaouira son premier titre dans l’Histoire du basket-ball national, sera de mise. Lors du tournoi feu Mansour Lahrizi, le groupe au coach Bouzidi, était loin de carburer au super. Un club qui a recruté gros, la concrétisation ne doit pas faire défaut.

Chabab Rif Al Hoceima (CRA)
Qui aurait misé la saison dernière un sou sur les chances de l’autre représentant du Rif, le Chabab, pour gagner sa place à la cour des grands ? Personne. Mais lorsqu’on veut on peut, et la formation du Chabab obtient son billet pour la cour des grands. Mais avant le premier entre deux de la nouvelle saison, rien ne filtre du côté du nouveau promu, si ce n’est l’arrivée du coach Mustapha Chiba, puisque les Rifains ont fait l’impasse sur le tournoi Feu Mansour Lahrizi. La première sortie du Chabab face l’ASS nous dira un peu plus sur sa valeur.

Fath Union Sport (F.U.S)
Depuis sa création, le club de la capitale administrative a toujours eu une tradition de joueurs vaillants. D’Abdelhafid Ben Jamâa en passant par Abdeljabar Belganoui, Laghrissi Abderraouf, Feu Khalil Yamani, Mohamed Dinia, El Oufir, Houari, Ben Adada, Hassanoui, pour arriver à la nouvelle vague qu’incarne Mohamed Mouaq. Mais pour épauler les jeunes du club, le FUS s’est offert pour la nouvelle saison deux nouveaux joueurs, un Américain et un Franco-sénégalais, qui s’ajoutent au Gabonais Marius. Pour la nouvelle saison, finie la période de transition, les Fussistes comptent se mêler pour de bon cette saison pour l’attribution du titre. A condition que les jeunots de l’équipe travaillent d’arrache–pied. Et là, Houari, le coach de l’équipe, doit veiller comme le lait sur le feu.

Ithihad Ryadi de Tanger (I.R.T)
Pourquoi changer ce qui marche ? c’était la saison dernière. Mais pour la nouvelle saison, la formation de Tanger, perd deux joueurs clé, ceux qui lui ont offert le titre 2008-2009, Younes Idrissi parti pour un club des pays du Golfe, et le Tunisien Merouane Kechrid, qui semble avoir opté pour l’Amal d’Essaouira. Pour combler ce déficit, les dirigeants ont fait appel à de nouveaux bras, un Canadien, un Franco-algérien et un Américain. Mais la plus grosse inquiétude de l’équipe, concerne le poste de meneur. Là ,si Khalfi Mustapha ne revient pas au bercail, la doublure risque de faire défaut au coach Nizar Mesbahi. Le salut passera par Saïd El Fath qui doit tenir la barre en attendant l’éventuel retour de ‘’Kachkoucha’’. Mais pour le président du club, il compte bien conserver son bien, pour cela il veille au gain.

Ithiri Rif Athlétique
Nador (I.R.A.N)
Les rifains auraient été la révélation de la dernière saison, avec à la clé une qualification au Play-off, alors qu’au début de la saison, les observateurs de la grosse balle orange les avaient annoncé comme les premiers candidats pour prendre l’ascenseur qui mène à l’étage inférieur. Les performances de la saison dernière vont mettre plus d’eau à la bouche des responsables Nadoris. Pour cela, on a fait venir de nouveaux bras. Après le meneur du WAC, Michael, c’est Hicham Abdelmalek de l’IRT, et Omar Bekkas du MAS, qui rejoignent le groupe, et qui s’ajoutent aux joueurs étrangers. Comme les Souiris, les Nadoris recrutent sans compter, mais pour leur coach Espagnol, ce n’est pas la joie. Lors du tournoi feu Mansour Lahrizi, sa machine a mal a tourné dans le bon sens. Ce n’est pas facile de rassembler une mosaïque de joueurs.

Mohgreb Athlétique
Sportif (M.A.S)
Comme il nous l’avait déclaré, il y a quelques semaines, le Président de la formation de la capitale spirituelle, M. Ahmed Mernissi : «  Cette saison, ça sera une saison de transition, fini les grandes folies, et place a la formation. » Mais le public fassi, peut-il vivre sans titres, lui qui à l’habitude d’être chaque fin de saison de la fête finale ? Evidement, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Pour la nouvelle saison, sensiblement, toutes proportions seront gardées, même si l’ambition majeure reste la formation, les joueurs du coach Bilal Fayed ne risquent pas de tourner en rond, surtout s’ils portent le nom, de Matar, Bassim, H’Jira, Pap Sow, Alpha, à qui s’ajoute l’Américain Ben Adams. Au milieu de ce bouquet, les jeunes du club ont le temps pour s’aguerrir comme il se doit.

Raja Club Athlétique (R.C.A)
Il n’y a pas une saison qui passe sans que le club des Verts ne laisse partir pas moins de deux joueurs. Cette saison, après le départ d’Abderrahim Najah à l’ASS, l’ailier tonique du club, Amar-Allah est sur le point de signer pour l’IRT, alors que Mounir Bouhali, fait les yeux doux aux Souiris, pour rejoindre l’Amal. Mais ce remue-ménage, n’inquiète nullement les dirigeants rajoauis. Puisque, ce n’est pas la relève qui manque. La preuve, lors du tournoi d’ouverture, les jeunots ont balayé tour à tour les représentants de la ville. Avec des joueurs sans grandes expériences, même si Fenjaoui Mourad sera là, le Raja doit batailler dure pour éviter les soucis de fin de saison.

Sport –Plazza Casablanca (S.P.C)
Pour sa grande venue à la cour des grands, la formation de Sport –Plazza, ne compte pas faire figuration, une manière d’éviter les supplices de l’ascenseur. Le coach du club, Hassan Hachad, s’est attaché les services de nouveaux joueurs pour attaquer le championnat tambour battant et montrer au reste de la classe de quel bois se chauffe sa phalange. Pari difficile à tenir, mais avec des joueurs d’expériences avec comme chef de file Kamal Lichtaf, ça ne manquera pas de panache sur le parquet.

Tihad Sport Casablanca (T.S.C)
Dans les années 80 et 90, le club du TSC, était l’Eldorado des basketteurs nationaux, avec à la base une structure à faire rêver plus d’un club. Le sport est devenu par excellence le label de la société. Mais autres temps, autres mœurs. Et voilà le club du TSC, commence à jouer les seconds rôles dans le concert national. Pire, la saison dernière il perd sa place parmi l’élite. Une place qu’il va retrouver après avoir écarté le club légendaire de la m étropole économique, le WAC. Pour son grand retour à la cour des grands, le TSC doit devoir jouer ferme pour sauver sa peau, dans la mesure où les dirigeants risquent de ne pas faire ce petit plus pour apporter de l’eau au moulin du coach Bouchaib Azhari.