17 octobre 2008

SENEGAL : 16e championnat d’Afrique masculin des nations U 18 (du 17 au 26 octobre 2008 à Alexandrie) Ranimer la flamme

C’est aujourd’hui à Alexandrie (Egypte) que sera donné le coup d’envoi du championnat d’Afrique des nations de basket des moins de 18 ans. Les talentueux « Lionceaux » du Sénégal qui se trouvent dans le groupe A, celui du pays hôte l’Egypte et qui rencontrent d’entrée la RCA à 12h (heures locales), entendent ni plus, ni moins que de « monter sur le podium » pour non seulement baliser le chemin de la « reconstruction » de leur discipline mais peut-être même mettre du baume dans le cœur des Sénégalais meurtris par le chapelet de contre-performances enregistrées ces derniers mois et un certain 11 octobre 2008 par les « Lions » du football.

Pour camper les enjeux de la compétition pour les « Lionceaux » à la veille de leur départ pour Alexandrie, le nouveau président de la Fédération sénégalaise de basket, Ass Gaye, qui fait son baptême du feu lors de cette épreuve, n’y est pas allé par quatre chemins. « Nous sommes dans une phase de reconstruction. Il faut se serrer les coudes pour faire une bonne représentation. Continuer à faire preuve de discipline en dehors et dans le jeu, comme l’a témoigné votre coach. Et puis, il faut tirer une leçon de l’élimination des « Lions » du football et rebondir pour le sport sénégalais. ».

En décodé, cela signifie que dans le tollé général né de l’élimination précoce des « Lions » du football pour la Coupe d’Afrique des nations et le Mondial 2010, un succès final, une bonne prestation des « Lionceaux » du basket pourraient redonner confiance, ranimer la flamme d’un sport malade de ses performances calamiteuses depuis les Jeux olympique de Pékin. Il s’agira sans doute aussi de ranimer la flamme d’une discipline où repose l’essentiel du palmarès du sport sénégalais (10 titres de champion pour les « Lionnes » et 5 pour les « Lions ») et qui depuis 2000, n’a plus remporté l’or en championnat d’Afrique des nations. Pour le directeur technique national (DTN) du basket, Ousseynou Ndiaga Diop, le CAN d’Alexandrie permettra « d’évaluer les chances de renouvellement de nos effectifs par l’émergence de nouveaux talents. Sinon, les joueurs sénégalais découvrent tardivement le haut niveau. » Quant au coach des « Lionceaux », Kélétigui Diané, il trouve que « c’est l’avenir de notre basket qu’on est en train de bâtir. Il faut montrer que le Sénégal a des acquis chez les jeunes ». Les enjeux sont donc nombreux mais ne semblent pas faire peur aux différents acteurs du basket sénégalais.

Optimisme

Jamais une sélection sénégalaise n’a suscité autant d’espoir, n’a confiance en ses possibilités. Une épreuve éliminatoire en Guinée, un tournoi en Mauritanie et à Portland aux Etats-Unis et surtout une forte participation en septembre dernier, à Johannesburg, au camp annuel de « Basketball without borders » qui regroupe les basketteurs les plus prometteurs du monde, ont donné consistance et surtout confiance au groupe des « Lionceaux ». Ce n’est pas tous les jours que l’on retrouve neuf (9) basketteurs sénégalais parmi les vingt (20) meilleurs du camp « Baske ball without borders » avec en prime le Mvp (meilleur joueur) Pape Ibrahima Niang, le capitaine et meneur de jeu des « Lionceaux » du Sénégal. Ce n’est sans doute pas un hasard si le coach des « Lionnes » et de la Douane qui a suivi dimanche à Marius Ndiaye, l’avant dernier entraînement à Dakar des protégés de Kélétigui Diané, s’est extasié devant « la belle équipe ». Le DTN Ousseynou Ndiaga Diop ne cache pas les grandes ambitions qu’il a pour cette sélection. « Nous rêvons d’une participation au prochain championnat du monde en montant sur le podium (Ndlr les 2 finalistes seront qualifiés) ; en valeur intrinsèque le Sénégal n’a rien à envier aux autres pays ». Pour le coach Kélétigui Diané « nous sommes très confiants parce que nous avons un bon groupe et les expatriés peuvent apporter un plus ». L’ailier Pape Samba Ndao (Etats-Unis) et les pivots Mansour Cassé et Pape Abdoulaye Mbaye (Espagne) sont très attendus. « Nous comptons beaucoup sur eux pour équilibrer notre équipe. » Si la qualité d’une équipe est toujours dépendante de la valeur personnelle des joueurs qui la composent, les U18 ont toutes les raisons d’avoir confiance en leur talent, leur technique. Et comme du côté tactique, leur entraîneur ne semble pas douter un seul instant. « Je ne regarde pas l’équipe d’en face, on va jouer les matches les uns après les autres. A part le Mali qui nous a battus lors du tournoi éliminatoire joué en Guinée, nous ne connaissons presque pas nos autres adversaires et eux non plus ne nous connaissent pas. Mais ce n’est pas un handicap. Nous allons jouer notre jeu et essayer de les contrer. Nous nous sommes préparés à toute forme de défense ou d’attaque, car un jour dans un match on peut en avoir besoin, attendons et espérons ».
« Qu’est ce que cela va donner » ? s’interroge le DTN qui répond lui même « on verra. »

Poule A : Egypte, Mali, Sénégal, Centrafrique, Mozambique, Maroc.
Poule B : Nigeria, Angola, Congo, Algérie, Kenya, Côte d’Ivoire

Le programme

des « Lionceaux » (heures locales)

Aujourd’hui à 12h : Sénégal-Rca. Samedi 18 à 18h : Mali-Sénégal Dimanche 19 à 16h : Mozambique-Sénégal. Mardi 21 à 20h : Sénégal-Egypte. Mercredi 22 à 16h Sénégal-Maroc.