17 décembre 2007

SENEGAL : Papa Moussa TOURE (Ancien international de basket) : ‘Nous agissons pour la promotion du sport africain’

ncourager les partenaires à venir mettre leurs moyens dans le basket, c’est par cette approche que le Collectif du basket sénégalais entend sortir cette discipline de l’ornière. Aussi, précise l’ancien international Papa Moussa Touré dans l’entretien qui suit, les collectivités territoriales seront mises à contribution pour redonner une dimension représentative au sport dans la vie sociale.

Wal Fadjri : Quel plan de relance comptez-vous dérouler au profit du basket sénégalais jugé ‘mort’ ?

Papa Moussa TOURE : En toute modestie, je pense que les membres du Collectif du basket sénégalais (Cbs) ont le minimum nécessaire pour mettre leur avoir au service du basket sénégalais qui leur a tout donné. C’est ce basket qui a, en effet, fait de nous ce dont nous sommes aujourd’hui. Par conséquent, il nous revient de rendre aujourd’hui à ce basket ce qu’il nous a donné. Le combat du Cbs n’est nullement relatif à une question de positionnement. On ne se bat pas pour un poste. Le Cbs n’est en conflit avec aucune instance. Notre seule préoccupation, c’est de sauver le basket sénégalais qui est complètement mort. La seule motivation du Cbs est de se battre, à tout prix, pour redonner au basket sénégalais ses titres de noblesse. Pour ce qui est du plan de relance, nous comptons mettre notre expertise à la disposition du basket sénégalais. C’est tout ! Et rien d’autre. Dans leurs politiques sportives, les Etats, les collectivités territoriales, les fédérations et autres instances sportives doivent considérer le sport comme un phénomène social et économique qui n’échappe, en aucune manière, aux contraintes socio-économiques et financières des secteurs d’activités. Malheureusement, une certaine idéologie ou certaines priorités ont tendance à minimiser la nécessité de cette relation. En ce début de troisième millénaire, pour que le sport sénégalais et africain en général prenne ou reprenne la place qu’il mérite face aux enjeux de société que sont : la santé publique, l’éducation, la formation, l’emploi et la lutte contre toutes les violences… Il est plus que jamais nécessaire d’inscrire, dans un processus irréversible, son développement.

Wal Fadjri : Est-ce à dire que votre combat va au-delà du sport sénégalais ?

Papa Moussa TOURE : Bien sûr. Le combat du Cbs va au-delà du basket et du sport sénégalais. Parce que, c’est plus ou moins la même problématique qui se pose dans les différents pays africains. Par conséquent, notre objectif consiste à trouver des solutions à l’ensemble des pays qui sont confrontés à ce problème. La création des conditions de l’évolution du sport africain est un enjeu pour toute la jeunesse africaine. Reconnu pour ses spécificités éducatives, morales, sociales et intellectuelles, le sport est une école de discipline individuelle et collective pouvant offrir des perspectives d’avenir, plus réjouissantes, à la jeunesse africaine. Le sport est un élément important de l’éducation, de la culture et de la vie sociale. Les activités physiques et sportives contribuent à la bonne santé des populations. Par conséquent, sa promotion est tout à fait nécessaire. Les critères de la réussite d’une politique sportive, résident dans le choix des priorités et des moyens mis en œuvre pour la réussite de cette entreprise. Il faut, certes beaucoup et bien travailler pour y parvenir, mais il faut surtout inscrire ce processus dans la continuité et la cohérence dans les différentes actions entreprises pour susciter des vocations afin de satisfaire les attentes de cette jeunesse. La réussite sportive se caractérise par les moyens mis à la disposition du sport en général. De nombreux jeunes africains expatriés en Occident éprouvent le besoin de revenir pour servir leur pays d’origine. Il se pose juste un problème d’adaptabilité. Si on met des moyens à leur disposition afin de faciliter leurs conditions d’exercice, ces jeunes africains reviendront sans aucun doute pour mettre leur expertise au service de leurs pays respectifs. Et le résultat ne va pas tarder. Mise au profit du plus grand nombre, une politique de structuration, de formation et d’équipement donnerait, j’en suis convaincu, des résultats satisfaisants à un grand nombre de sélections nationales du continent africain.

Wal Fadjri : Et comment comptez-vous mettre sur pied ce plan de relance global du sport africain ?

Papa Moussa TOURE : Dans cet effort de promotion et de développement, le sport, en tant qu’activité sociale et économique, ne peut plus vivre et assurer son évolution, sans un minimum de moyens. D’où la nécessité d’impliquer, dans une mission spécifique, l’ensemble des moyens et ressources nécessaires pouvant concourir au développement du sport sénégalais et africain en général. Nous avons les idées, les moyens et les relations qu’il faut pour bien servir cette discipline (le basket Ndlr) qui nous a tout donné. Dans notre démarche, on ne s’est pas seulement limité à dire que le basket va mal. Non. Au contraire, nous avions fait le tour du Sénégal pour constater l’état de délabrement. Il n’y a aucune politique de base entreprise par l’instance dirigeante nationale pour sortir cette discipline de l’ornière. La filière économique globale du sport recouvre aujourd’hui un important secteur d’activités qui doit davantage s’impliquer dans un effort de développement. Cette économie peut continuer à fonctionner sans investir dans le sport. Mais le sport africain ne peut plus assurer son fonctionnement et son évolution sans apport de partenaires économiques. Par conséquent, il s’agira pour nous d’encourager les partenaires à venir mettre leurs moyens dans le basket. De même, nous ferons en sorte que les Etats, responsables de l’enseignement de l’éducation physique et sportive, les collectivités territoriales, les autorités politiques et l’ensemble des acteurs de la vie économique et sociale relèvent le défi. En mettant en œuvre tous les moyens et conditions nécessaires que réclament l’épanouissement et la réalisation de cette politique sportive. Cette politique que nous comptons mettre sur pied, va répondre, de façon conséquente, à une forte demande sociale. Le dynamisme et la vitalité de cette jeunesse contribueront alors au rayonnement international de notre continent contrairement aux conflits et autres guerres qui ternissent l’image de l’Afrique. Répondre à cette priorité consiste à redonner une dimension représentative du sport dans la vie sociale. C’est en quoi, j’estime que la promotion et le développement du sport doivent être l’affaire de tous afin de redonner à la jeunesse africaine une visibilité plus motivante sur son avenir. Les Etats, qui définissent les politiques d’orientation, doivent assurer cette mission régalienne qui permettra d’impulser des orientations. Et ces orientations conduiront à la mise en œuvre d’actes concrets. Par conséquent, l’accès de l’ensemble de la jeunesse à des conditions pratiques et à des infrastructures sportives adéquates s’impose. Cette démarche permettra d’aller vers un maillage complet des territoires pouvant éviter la concentration des rares infrastructures existantes dans quelques centres urbains. Au même titre que la lutte contre la pauvreté, qui vise à améliorer les conditions de vie des populations démunies, en investissant notamment dans la satisfaction des besoins primaires (santé publique, éducation, habitat, alimentation, etc.), le fait d’extirper la jeunesse africaine de la douleur, de l’incertitude et de l’inconnu pour la mener vers un modèle d’excellence, doit être pour tous, un objectif fondamental pour relever le défi de l’évolution et du développement du sport africain. Le principe de vertu, lié à la démocratie, nous l’impose. C’est en quoi, je tiens à préciser qu’au-delà du basket et du sport sénégalais, le Cbs se bat pour la promotion et le développement du sport africain.

Propos recueillis par M. N. SONKO

2 Comments:

At 19/3/08 22:05, Blogger frani said...

L'interêt que Papa Moussa Touré porte au developpement du basket au sénégal est très intéressant et plein d'ambition.Papa Moussa Touré à un fils Omar Touré de 16 ans qui se bat pour devenir un basketteur dans un centre de formation en france à Vichy là où dans le passé son père était un basketteur pro connu.Papa Moussa Touré porte beaucoup d'intéret aux jeunes basketteurs alors qu'il commence par s'occuper de son fils qu'il ignore et à qui il ne porte aucune intention.Frani

 
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