22 avril 2006

MAROC: Dr. Fouad Amar, président délégué de l’ASS :« L’optimiste est de rigueur, et la ville s’apprête à fêter l’événement »

Presque dans l’anonymat sur le plan international, il a fallu que l’ASS participe à la 18ème édition Arabe des clubs champions en 2005 à Dubaï, pour qu’on prenne goût à l’aventure internationale. Le désistement du club libanais, a offert la possibilité à la ville de Salé pour quitter la boule de cristal.

Les réunions allaient se succéder à un rythme infernal pour ne rien laisser au hasard, le challenge est grand, et le défi en est plus.

A quelques jours de l’ouverture de la 19ème édition qui verra la participation de la crème de la grosse balle orange du monde arabe, Dr. Fouad Amar, à bâtons rompus, dans un entretien éclair, illustre l’événement.

L’Opinion Sport : Le pari reste difficile ?

Dr. Amar : A vrai dire, l’idée d’organiser ce championnat arabe des clubs champions, a commencé à germer dans nos têtes depuis Dubaï, où notre équipe a pris part pour la première fois de son histoire, puis le parcours qu’elle a connu devant des équipes dont l’expérience et la valeur humaine et technique sont d’un calibre supérieur. Donc durant le championnat, et de l’avis des observateurs, notre équipe avait un très grand mérite sur le plan technique, donc on s’est dit, pourquoi pas nous, et à Salé. D’ailleurs c’est un vecteur de développement d’une jeunesse avide de s’ouvrir sur un monde qu’elle ne voit qu’à travers les chaînes paraboliques.

Ça ne sera pas facile, mais nous comptons sur le concours de tout le monde pour que le championnat atteint le sommet de la perfection, aussi pour faire honneur à une ville en pleine mutation ; non seulement sur le plan sportif, mais dans biens des domaines.

Q : Jusqu’à présent 17 équipes ont confirmé leur participation ?

R : C’est une grande satisfaction pour nous de voir les équipes répondant à notre invitation, chose qui va donner un plus, car lorsqu’on a sur le plateau l’ensemble des équipes arabes, la compétition devient plus musclée, et le spectacle plus attrayant, puis le fait de réunir pas moins de 350 personnes venues des quatre coins du monde arabe ne peut que consolider les liens qui existent, et offre la possibilité pour s’attaquer à d’autres chantiers, et ce dans l’optique d’améliorer la pratique du basket-ball au sein du monde Arabe, le souhait aussi du président de l’Union Arabe le Prince Talal, que je tiens à saluer vivement pour tout le bien qu’il préconise pour le basketball arabe en général et national en particulier.

Q : L’événement est sportif, le serait-il aussi sur le plan touristique ?

R : Nous avons pensé aussi à ce que la ville de Salé ouvre des portes aux personnes qui vont prendre part au championnat, une occasion pour leur faire découvrir l’histoire de la ville, et ses projets futurs qui feront la fierté de Salé en particulier et de notre pays en général. J’espère que tout le monde va y mettre du cœur, ce n’est pas seulement le nom de l’ASS qui est en jeu, mais toutes les composantes de la ville.

Q : Le Maroc organise le championnat après une absence de 18 ans ?

R : L’organisation d’un événement de cette dimension demande un portefeuille bien garni, et des moyens humains qualifiés. Par le passé la Régie des Tabacs avait pris les soins d’organiser la troisième édition, c’est en partie grâce aux moyens dont elle dispose. Aujourd’hui, l’organisation est devenue possible, par la contribution financière de l’Union Arabe qui va prendre en charge la plus grosse partie des frais, et puis par celle de la FRMBB qui à son tour cherche à faire valoriser la vitrine du basket-ball national au niveau du monde arabe.

Q : A quelques jours de l’ouverture, quelles sont vos craintes ?

R : A grande échelle, je peux dire que les choses vont dans le bon sens. Les responsables des commissions sont depuis deux mois à pied d’œuvre, mais on doit rester vigilant et ne rien laisser au hasard, car il y aura toujours des imprévus. Q : Vos ambitions dans le championnat ?

R : Après avoir relevé le défi de l’organisation, il est temps de relever le défi sportif, et là je reste confiant au groupe ASS, qui fera tout pour honorer le drapeau national. Q : Un message ?

R : Il fut un temps, et croyez-moi, on jouait pour le plaisir, aujourd’hui c’est un devoir, donc on doit assumer, pour cela je compte sur l’apport de tout le monde pour la réussite de la fête du basket-ball arabe, lieu de rencontres de toute une jeunesse.
Entretien réalisé par Saïd Ben Cherki